mercredi 4 mars 2020

Pauline et Eva… jusqu’au 29 juin au Musée de l’Homme



Photo : Astrid di Crollalanza
« Bien sûr, on les regarde dans la rue, dit leur père, elles sont jumelles, elles sont belles et elles sont trisomiques. Elles attirent le regard et ça ne me dérange pas. Leur joie de vivre est mon cadeau. Un jour, un homme les entendant parler dans un langage qui n’appartient qu’à elles a demandé :
-      Mais quelle langue parlent-elles ? »
-      Elles parlent mongolien, vous ne parlez pas le mongolien, vous ? »

Pour Pauline et Eva, le déplacement à l’exposition « Être beau » du Musée de l’homme vaut le détour. Une exposition qui rassemble 18 portraits croqués par la romancière Frédérique Deghelt et photographiés par Astrid di Crollalanza, avec un point commun : le handicap, visible ou caché. Quel miroir nous tendent ces corps différents ? Pourquoi nous bousculent-ils ? Qu’ont-ils à nous apprendre ? En quoi sont-ils beaux et touchants ? Comment nous questionnent-ils sur la normalité/ l’anormalité ? Pourquoi leur handicap passe en arrière-plan, derrière la personne qu’ils sont avant tout ?
Les portraits, autant que les cartels, méritent que l’on s’y attarde car ils interrogent notre humanité, notre conscience au plus profond de nous et pour cela, je remercie le musée de l’homme de cette initiative louable et « esthétique ».
Prenez deux minutes sur Arte pour mieux comprendre l’intention de F.Deghelt et d’A. di Crollalanza :

Mon rêve le plus cher à présent ? Une exposition audacieuse sur « le handicap dans le temps » : son évolution ? sa perception ? comment est-il intégré aux communautés humaines de la préhistoire à nos jours ? Est-il considéré différemment selon que je vive dans un village au fin fond de l’Afrique ou dans une grande métropole ?

Voilà un projet ambitieux auquel je veux bien prendre part et qui aurait toute sa place ici car, OUI, le Musée de l’Homme est le Musée de TOUS les hommes !