« Mon film dit que les enfants handicapés ont
leur place partout, tout le temps, et que le problème vient de nous, et pas des
enfants eux-mêmes. Le film que j’ai tourné insistait sur le fait que ces
enfants-là sont bien mieux dans leur peau que beaucoup d’adultes sains de corps
et d’esprit. » John Cassavetes.
Nous sommes en 1963 et le réalisateur nous entraine dans une institution
spécialisée qui s’occupe d’enfants autistes et trisomiques. Avec eux, auprès
d’eux, il filme à la manière d’un documentaire l’innocence, la vulnérabilité de
ces enfants, leur confiant malgré eux la mission d’instiller de l’imprévu à
l’intérieur du film. « Je
n’ai rien choisi ni retenu, les événements se sont produits. »
Et
en effet, à part Reuben, tous les enfants sont de vrais enfants handicapés, qui
ne pourront littéralement jouer que si tous les parents présents, en
particulier dans la scène du spectacle, sont aussi leurs vrais parents.
Avec pudeur et humanité, et surtout une hauteur de point de vue qui
évite tout sentimentalisme, Un enfant attend est un film qui interroge la
société, nous en tout premier lieu. Comment s’occuper de ces enfants pas comme
les autres ? Un film tout en finesse et
sensibilité, d’une modernité absolue, et un regard empli d’amour sans jamais
tomber dans la complaisance…
N’attendez plus pour (re)découvrir Un enfant attend,
projeté dans certains cinémas ou à trouver en DVD.