S’ils doivent bénéficier d’un accompagnement
individualisé, les enfants trisomiques comprennent souvent mieux le langage
qu’ils ne le parlent et peuvent, dès 3 ans, rejoindre une école maternelle
classique. Depuis la loi de 2005 sur le handicap, une école maternelle ne peut
pas refuser de scolariser un enfant en raison de son handicap. Et c’est tant
mieux ! L’école est un droit pour tous et un lieu conçu pour la
socialisation et le développement de toutes les potentialités. De nouveaux
débats devraient arriver à l’assemblée nationale prochainement sur ce sujet.
Heureux qui
comme ULIS…
A partir du Primaire (6 à 7 ans), des dispositifs
peuvent être mobilisés pour soutenir la scolarisation en faisant une demande auprès
de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Un Projet
Personnalisé de Scolarisation (PPS) est alors mis en place, en lien avec
l’établissement scolaire que fréquentera potentiellement l’enfant. Deux
solutions peuvent être alors proposées :
- L’intervention d’un AESH (ex AVS) dédié (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap) auprès de l’enfant, au sein même de sa classe.
- L’orientation dans une classe ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire), dispositif de soutien de plus en plus proposé par les établissements scolaires. L’enfant est alors rattaché à une classe ordinaire correspondant à son âge puis, en fonction de ses besoins, il passera quelques heures par semaine en ULIS avec d’autres enfants dans son cas (12 enfants maximum) où exerce un enseignant spécialisé et formé. Cet accompagnement, exercé avec beaucoup de professionnalisme et de bienveillance peut être poursuivi jusqu’à sa majorité. Au final, c’est la garantie pour les enfants avec un handicap d’un emploi du temps personnalisé avec des cours en classe entière, en compagnie de leurs camarades de classe et des temps avec l’enseignant spécialisé. C’est toute la richesse de l’ULIS : ne pas être une enclave dans l’établissement mais y être totalement intégré !
Attention :
les délais de réponse de la MDPH sont importants et il est préférable de
constituer un dossier de demande un an avant.
Parmi les missions
des IME (Instituts médico-éducatifs) : la scolarité
Cette orientation qui inclut les IMP (instituts
médico-pédagogiques) et les IMPro (instituts médico-professionnels) est
également décidée lors du PPS. 1200 IME en France aujourd’hui accueillent
enfants et jeunes porteurs de trisomie 21 (avec déficience intellectuelle) de 3
à 20 ans selon les structures. L’enfant sera accueilli par une équipe qui est
généralement pluridisciplinaire et peut se composer d'un directeur, de
psychiatres, de psychologues, d'enseignants, d'éducateurs spécialisés, de
moniteurs éducateurs, de psychomotriciens, d'orthophonistes, d'infirmières,
d'une assistante sociale, de kinésithérapeutes / ergothérapeutes, d'éducateurs
de jeunes enfants, de pédiatres, etc. Certains peuvent aller jusqu’à
préparer un diplôme comme un CAP par exemple.
Pour savoir où trouver l’IME le plus proche de chez vous,
c’est ici.
Des associations au service
des personnes trisomiques et de leurs familles comme Trisomie 21
France qui regroupe 54 associations territoriales dans toute
la France (voir la carte) œuvrent pour une meilleure prise en
charge ainsi qu'une meilleure insertion sociale des personnes atteintes de
trisomie 21 de la crèche jusqu'au monde de l'entreprise.
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partager d’autant plus que ce dispositif général n’est pas réservé qu’aux
enfants trisomiques. D’autres jeunes en situation de handicap pourraient en
bénéficier !