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Photo : Astrid di Crollalanza |
« Bien
sûr, on les regarde dans la rue, dit leur père, elles sont jumelles, elles sont
belles et elles sont trisomiques. Elles attirent le regard et ça ne me dérange
pas. Leur joie de vivre est mon cadeau. Un jour, un homme les entendant parler
dans un langage qui n’appartient qu’à elles a demandé :
-
Mais
quelle langue parlent-elles ? »
-
Elles
parlent mongolien, vous ne parlez pas le mongolien, vous ? »
Pour
Pauline et Eva, le déplacement à l’exposition « Être beau » du Musée de l’homme vaut le détour. Une
exposition qui rassemble 18 portraits croqués par la romancière Frédérique
Deghelt et photographiés
par Astrid di Crollalanza, avec un point commun : le
handicap, visible ou caché. Quel miroir nous tendent ces corps différents ?
Pourquoi nous bousculent-ils ? Qu’ont-ils à nous apprendre ? En quoi
sont-ils beaux et touchants ? Comment nous questionnent-ils sur la
normalité/ l’anormalité ? Pourquoi leur handicap passe en arrière-plan,
derrière la personne qu’ils sont avant tout ?
Les
portraits, autant que les cartels, méritent que l’on s’y attarde car ils
interrogent notre humanité, notre conscience au plus profond de nous et pour
cela, je remercie le musée de l’homme de cette initiative louable et
« esthétique ».
Prenez
deux minutes sur Arte pour mieux comprendre l’intention de F.Deghelt et d’A. di
Crollalanza :
Mon
rêve le plus cher à présent ? Une exposition audacieuse sur « le
handicap dans le temps » : son évolution ? sa perception ? comment
est-il intégré aux communautés humaines de la préhistoire à nos jours ?
Est-il considéré différemment selon que je vive dans un village au fin fond de
l’Afrique ou dans une grande métropole ?
Voilà
un projet ambitieux auquel je veux bien prendre part et qui aurait toute sa
place ici car, OUI, le Musée de l’Homme est le Musée de TOUS les hommes !