Il
était question de neurodiversité hier lors de la toute première
Journée mondiale de la neurodiversité… De quoi nous interroger sur
le regard que nous portons sur la diversité car après tout, la différence est
normale, non ?
Concept
méconnu qui a vu le jour il y a 20 ans, incompris quand il n’est pas
controversé, la neurodiversité plaide pour la diversité de l’intelligence
humaine, avec un message à la clé. Un seul : l’intelligence cognitive humaine
est riche, diversifiée, naturelle et authentique.
Le
modèle actuel présente les conditions neurologiques comme étant des
pathologies, des maladies, des troubles, des lacunes, des handicaps médicaux ou
des déséquilibres (dont l’autisme et le trouble de déficit de l’attention sont
les représentants les plus diagnostiqués, en hausse fulgurante depuis quelques
années)… là où la neurodiversité accepte que la diversité cognitive existe, sans chercher à
vouloir la guérir ou la surmédicamenter.
Je vous recommande vivement la lecture de l’article
très questionnant de Mélanie Ouimet, qui se présente comme une ‘autiste
assumée’ et qui nous livre un témoignage
sous-tendu par son engagement en faveur de l’inclusion et la diversité humaine.
« En ne voyant que les difficultés et en
essayant par tous les moyens de faire entrer les humains dans un moule de
conformité, nous nuisons à l'estime et à la confiance en soi de ces personnes
neurodivergentes et nous limitons le développement de leur plein potentiel. On
condamne d'emblée des êtres humains à être inférieurs et limités tout au long
de leur vie. »
« Quand nous considérons l'être humain avec le
regard teinté par la neurodiversité, nous pouvons apprécier la richesse de
l'individu. Plutôt que de voir chez les personnes des troubles à contrer, nous
pouvons apprécier la créativité, la spontanéité, le leadership, l'esprit
scientifique, leur vision des détails, leur sensibilité, leur ardeur, leur
intuition logique, leur sens artistique. »
D’autres
initiatives en ce sens ont vu le jour comme celle du collectif atypique. Nous aurons
l’occasion d’en reparler sur Hand CapSourire.
En
attendant, on se pose les bonnes questions… Il y a matière à réflexion !